60-62 rue Bonneterie
Maître d’ouvrage
Compagnie Immobilière de Restauration
Montant HT des travaux
498 750 €
SHON
441.35 m²
Réception des travaux
Chantier en cours …
60-62 RUE BONNETERIE A AVIGNON
Rénovation complète d’un immeuble.
8 Logements.
Restauration complète d’un immeuble down up
La rue de la Bonneterie est ancienne, mais son nom est relativement récent.
Au XIVème siècle, elle en portait plusieurs : la carreria Sancti Genesii ou rue Saint Genêt, du fait de la présence de l’église Saint Geniest, l’une des plus ancienne paroisse d’Avignon, était suivie de la rue de la Curaterie (cité dans les Statuts en 1246), ou du marché au cuir et se terminait par la rue de la Verrerie.
Au XVème siècle, la rue de Saint Genêt devint la rue du Sauvage, à cause d’une enseigne d’auberge ou de taverne nommée « l’homme sauvage ».
Au XVIème siècle, la rue de la Bonneterie commence à s’identifier avec la rue du marché aux cuirs, et enfin au début du siècle suivant, on dit : « rue Bonneterie, autrefois Curaterie ou Marché au cuir » (1613).
Située à proximité de la place Pie, la présente opération se déploie dans deux bâtiments mitoyens, tous les deux en R+3.
- Le « 60 » s’implante sur la parcelle DL 353 à l’angle de la rue du Griffon
- Le « 62 » s’implante en mitoyenneté sur la parcelle DL 354
Ces deux bâtiments, et principalement le « 60 » ont été remaniés vers 1965, tant à l’intérieur, qu’en façade pour le « 62 ».
Observations down up
Le bâtiment du « 60 » présente une façade sur rue en pierres appareillées, sobre et régulièrement rythmée par des baies qui présentent des appuis et des encadrements saillants. Des bandeaux marquent les niveaux de planchers.
Les proportions des ouvertures, la régularité des travées, permettent une datation fin XVIIIème siècle, voir début XIXème.
Les sondages en façade confirmeront si cet édifice a été réhaussé, ce qui parait vraisemblable aux vues des volumétries voisines et du parement vu depuis la rue.
Le bâtiment du « 62 » très étroit, apparaît déjà sous cette forme dans le cadastre napoléonien. La parcelle proche 357 est d’une largeur similaire.
Cette disposition évoque les parcelles médiévales typiques des lotissements du XIVème siècle.
Malheureusement ce bâtiment a également été réaménagé, aucune trace probante n’apparaît à l’heure actuelle, seuls des sondages intérieurs permettront de mettre en évidence, si c’était le cas, les poteaux de pierre caractéristiques de cette époque.
Le BAti down up
Le rez de chaussée du « 60 » est occupé depuis le hall d’entrée par deux pièces liées entre elles qui ouvrent chacune sur le hall. Au fond de celui-ci est implantée la cage d’escalier. A droite une grande pièce communique avec la parcelle DL 354 et rejoint la cage d’escalier de ce bâtiment.
Au niveau 1, un appartement de type 3 occupe l’ensemble du niveau. L’ensemble du niveau « 62 » présente un logement de type 2.
Au niveau 2, le même logement de type 3 apparaît. Il est connecté avec le niveau du « 62 » et lui rajoute ainsi 3 chambres.
Au niveau 3, le redécoupage revient : un logement dans chaque bâtiment.
Comme le montre l’état descriptif des locaux, il ne reste aucun décor, tant en plafond qu’en paroi, pas de cheminée ni revêtement de sol de valeur patrimoniale.
Les marches et paliers de la cage d’escalier du « 60 » sont revêtues de dalles de granito, typiques du début des années 60, la rambarde d’escalier accompagne cet ensemble. Ces éléments seront conservés.
L’ensemble abrite un local professionnel (autrefois deux logements), et 5 logements dans les étages.
Enfin, si la façade sur rue du bâtiment du « 60 » présente une harmonie de composition et de matériaux, il n’en est pas de même pour le « 62 », tant par les proportions des ouvertures que par la teinte rose de l’enduit qui le recouvre.
En dernier lieu, la totalité des baies qui accueillent des menuiseries en bois, sont occultées par des persiennes repliables en bois et métal.
Le projet down up
Le projet propose de revenir à la séparation des deux parcelles en réutilisant de façon distincte les deux cages d’escalier.
Il sera aménagés 8 logements, un studio, quatre T2, un T2 bis et un T3.
En ce qui concerne les travaux de façades, la façade du bâtiment « 60 » est prévue nettoyée par hydrogommage afin de raviver la teinte de la pierre calcaire : les joints friables seront dégarnis et reconstitués au mortier de chaux. Une très légère eau forte sera appliquée afin de renforcé le calcin naturel de la pierre.
Les ouvertures seront pourvues de menuiseries en bois 2×4 carreaux. L’occultation sera assurée par des volets intérieurs.
Ces menuiseries seront peintes dans une tonalité beige clair.
La porte d’entrée sera laissée en bois lazuré.
Pour le bâtiment « 62 », il est prévu une réfection totale.
Inséré entre des édifices en pierres appareillées, mais lui-même recouvert par une épaisse couche d’enduit rose, et présentant des baies aux proportions ingrates, il est disharmonieux et incohérent.
La verticalité liée à son étroitesse doit être marquée, la proportion des baies doit donc être plus haute que large, la teinte de l’enduit proche des tonalité de la pierre afin que la « partition » de cette portion de rue soit fluide et rythmée.
Il est donc prévu de reproportionner les baies, de traiter les tableaux et les encadrements par un enduit clair, le fond général étant traité par un enduit de teinte plus soutenue.
Une frise et le soubassement seront traités en fond ligné.
Les menuiseries seront peintes d’une teinte RAL 1019, la porte d’entrée étant un peu plus soutenue.