43 cours Jean Jaurès
Maître d’ouvrage
Compagnie Immobilière de Restauration
Montant HT des travaux
2 443 875 €
SHON
2 248.41 m²
Réception des travaux
12/2016
RESTAURATION COMPLÈTE D’UN IMMEUBLE, ANCIEN SIÈGE DE LA BANQUE CHAIX, 43 COURS JEAN JAURÈS EN AVIGNON
32 logements
Compagnie Immobilière de Restauration
historique down up
Le Grand Hôtel Crillon
C’est l’arrivée du train et la création de la gare centrale qui vont modifier au milieu du XIXe siècle le visage d’Avignon et lui donner la configuration que nous lui connaissons aujourd’hui.
Initialement sur des parcelles à proximité de l’hôtel saint Louis, bordant la rue «vieux études», le terrain où va s’implanter le bâtiment objet de cette présentation, est issu du plan général d’alignement tracé par Eugène Pascal, Architecte, Agent-voyer municipal, signé le 29 octobre 1954. Un nouveau plan du 6 mars 1861, détermine précisément les parcelles numéro 9 et 10 le long du Cours Bonaparte. Ce sont alors emplacements que sera édifié avant 1879, l’hôtel Crillon, que nous connaissons par l’intermédiaire d’une carte postale dont la photographie est signé Bartesago.
L’hôtel Crillon sera créé avant 1879. Il apparait clairement sur le plan Prevot de 1879. Des recherches plus poussées dans les matrice fiscales pourraient nous renseigner. Cet hôtel qui possède également un beau restaurant va être agrandi et mis au goût du jour en 1929, peu de temps après sa vente à la SA Hotellière et Immobilière le 19 mars 1928.
L’agrandissement consistera en une réhausse de plusieurs étages et par la construction d’un nouveau bâtiment perpendiculairement au premier, reliant celui-ci à la rue de la bourse.
Une description-estimation datée du 31 juillet 1940 le décrit comme «un très bon hôtel de voyageur qui s’adresse à la riche clientèle bourgeoise ordinaire séjournant en Avignon en touriste ou pour affaires».
La rue Bonaparte est devenue entre-temps, l’avenue du maréchal Pétain.
Le mercredi 14 mars 1956 eu lieu la vente, sur saisie immobilière de l’hôtel Crillon. Plusieurs photographies constituent un témoignage précieux de cette époque.
L’ensemble sera transformé au début des années 70 par la banque Chaix, établissement bancaire régional de renom, qui y implantera son siège social. Cette transformation a été réalisée par Charles André, Architecte local de renom à l’époque qui travailla pour la banque sur de nombreux projets.
Le parti de restauration down up
Retrouver le faste d’un bel immeuble urbain
La particularité de cet édifice est l’assemblage sur un même volume de plusieurs states d’édification clairement visibles. Si le prolongement à l’est sur la rue Agricol Perdiguier ne dénature pas l’alignement de la rue, si le retour vers l’est sur la rue de la bourse permet la création d’une cour bien proportionner sur le cours Jean Jaurès, on ne peut en dire de même de la surélévation dont le rajout équivaut au volume du bâtiment d’origine.
Le parti pris de restauration va consister à rénover les éléments de façade en pierre de taille qui datent de l’origine du bâtiment de la fin du XIXe, puis de remettre en valeur le côté Art Déco du Grand Hôtel Crillon qui accueilli dès l’entre deux guerres de très nombreux visiteurs dont Charles Trenet, comme une anecdote locale rappelle son passage dans les lieux.
Plusieurs exemple d’architecture de cette époque borde la bâtiment : l’habitation voisine sur la rue Agricol Perdiguier, l’ancien cinéma Le palace édifié en 1928 … Il semble que cette période de l’histoire récente de la ville soit méconnue et peu valorisée.
Le décor de façade a malheureusement disparue lors de la transformation du bâtiment ne siège bancaire, des photos nous renseignent sur cet état aujourd’hui disparu.
Le parti de restauration propose, plutôt que de restituer le décor en volume, sachant que les documents graphiques sont malgré tout imprécis, la restitution de l’image de ce décor en peinture murale de type trompe l’œil. Le jeu consiste donc a réaliser un décor au sens réel du terme.
Afin de minimiser l’impact des deux derniers niveaux (5 et 6), il est proposer d’habiller extérieurement ces deux parties du bâtiment par des panneautages en zinc afin de diminuer la hauteur de l’édifice t rappeler les toitures mansardées des hauts immeubles voisins de l’ancienne caserne d’Haupoul qui constitue la cité administrative.
Les menuiseries en aluminium seront déposées et remplacées par des menuiseries en bois avec des baies 2×3 carreaux sur la partie XIXe et grand vitrage sur le reste du bâtiment.
Les garde corps extérieurs vitrés, datant des années 70, seront remplacés par les éléments en ferronnerie au dessin stylisé. Le garde-corps de la terrasse du bâtiment en R+4 sera maçonnée afin de constituer un couronnement en attique.
La cage d’escalier a conservé sa rembarde avec la décoration typique de l’époque.
Des éléments de menuiserie, comme les portes palières au placage de bois vernis, ou des luminaires assortis, accompagneront cet esprit décoratif.
L’ascenseur existant sera conservé et remis aux normes de sécurité.
L’ensemble sera donc totalement rénové et retrouvera le faste d’un bel immeuble urbain.
Le hall d’entrée situé sur la rue Agricol Perdiguier recevra un placage en marbre blanc veiné de gris. Le hall de l’ascenseur sera orné d’une fresque murale rappelant les décors Art Déco des grands hôtels de l’époque. Ce travail sera réalisé en collaboration avec l’école d’Avignon.